In Memoriam: Hommage à Micheline Delbuguet - "La Mère Michelle"
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In Memoriam: Hommage à Françoise Kayler - Critique gastronomique à Montréal
Hommage à Françoise Kayler Critique gastronomique
C'est avec une profonde tristesse que nous venons dapprendre, le 19
avril 2010, le décès de Madame Françoise Kayler,
journaliste gastronomique. Françoise Kayler est née à
Bois-Colombes, près de Paris.
Elle sest installée
à Montréal en 1951 pour épouser un Québécois
de 29 ans, Jean Vaillancourt journaliste à La Presse et qui avait
participé au débarquement de Normandie.
Elle entre à
La Presse, aux pages féminines et au carnet social. Quelques
années plus tard, Madame Kayler passe au secteur agroalimentaire,
où elle a fait sa marque. Pour le vice-président à
linformation et éditeur adjoint de La Presse, Philippe
Cantin, sa contribution fut exceptionnelle. Françoise Kayler
a commencé à écrire des critiques de restaurants qu'après le départdu rédacteur en chef Roger
Champoux, au milieu des années 70.
Crainte et respectée
«Passionnée
dalimentation, elle a été une pionnière à
de nombreux égards. Avant tous les autres journalistes, elle
a saisi les fulgurants développements de lindustrie agroalimentaire
et deviné le désir des Québécois de mieux
comprendre les multiples rouages de ce secteur»a-t-il expliqué. La qualité et le talent auprès des chefs étaient primordiaux. Une bourse de lInstitut de tourisme et dhôtellerie
du Québec (ITHQ) porte son nom.
L'intérêt général était à ses yeux de première
importance et elle sy est pleinement consacrée. Le critique
de musique Claude Gingras, entré à La Presse en 1953,
parle de sa collègue comme dune femme élégante
à la réputation sans tache. «Elle était
dune rigueur absolue et dune honnêteté exemplaire,
ce qui nest pas rien dans un milieu où bien des influences
se jouent.»
Sa compétence professionnelle comme critique
gastronomique, sa gentillesse et son ouverture desprit en faisaient
une personnalité que lon rencontrait avec grand plaisir.
Madame Kayler, grande dame de la gastronomie, par son attachement durant
30 ans à une alimentation saine, nous a donné dans lévolution
du bien boire et bien manger un art de vivre à la Française
au Québec. Le 18 janvier 2002, la France lui décerna la
croix de «Chevalière dans lOrdre du mérite
agricole».
In Memoriam: Hommage à Michel Gillet - Grand Chef (Chenêts) à Montréal
Hommage à Michel Gillet, 1946-2014
Un grand chef français amoureux de la cuisine nous a quitté
Grand Chef restaurant "les Chenêts" - Montréal
Portrait aquarellé du Chef Michel Gillet peint avec du vin rouge
La Croix de Gay Pomerol Bordeaux. Artiste Philippe Dufrenoy
Michel Gillet, nous laisse une belle image et un grand héritage de l’art vinicole et gastronomique au Canada et dans le monde. Je l’ai rencontré souvent dans son réputé restaurant «Les Chenêts» sur la rue Bishop à Montréal et aussi rue Guy, au restaurant «Chez La Mère Michel» ses grands amis Micheline et René Delbuguet.
Michel Gillet, chef cuisinier, propriétaire du restaurant «Les Chenêts», était un célèbre collectionneur reconnu officiellement en 1998 par le livre des records Guinness, comme le plus grand collectionneur de cognac au monde. Le président de la République Française , Jacques Chirac, lui avait offert une collection de cinq bouteilles de l’Élysée pour souligner son introduction au livre des records Guinness.
Ces derniers temps, nous nous retrouvions au concours de pétanque de Longueuil. Je garde de lui un souvenir exemplaire, c’était un homme calme, simple, généreux et passionné. Sa cuisine sans peur et sans reproche a comblé bien des personnalités de tous les milieux, depuis Pierre-Elliot Trudeau, jusqu’aux Rolling Stones en passant par Jane Fonda ou Johnny Halliday, Alain Delon, et Pierre Perret.
Michel Gillet, a débuté son apprentissage à Angers en France au restaurant Chez Labarre, puis chez Léon de Lyon à Lyon en 1963. Grâce à son service militaire dans la Marine Nationale, il est devenu cuisinier au Palais de l’Élysée pendant un an et demi sous la présidence de Charles De Gaule, ce qui lui a permis de travailler sur «L’aile blanche» le yacht de l’État français. Il a été également cuisinier sur le Paquebot le France.
En 1967, l’Exposition universelle l’enchante, il ouvre le restaurant Le Barbe Bleue, qu’il revend quelque temps plus tard. Puis La Mère Michel l’engage en tant que chef, tout en exerçant son métier, il préparait l’endroit situé sur la rue Bishop au centre ville de Montréal qui allait devenir Les Chenêts l’une des meilleures tables gastronomiques du centre-ville, et une des meilleures Caves à Vins en Amérique du Nord. Je me souviens de l’honneur et de l’inoubliable repas aux Chenêts dans la Cognathèque.
De gauche à droite, Mme Rollande Desbois, M. Jean Claude Denogens, Mme Maguy Ferrand, M. René Delbuguet,
M. Michel Gillet, M. André Clémence, M. Marc Bouteiller et Mme Françoise Kayler. Lors d’un savoureux repas amical en compagnie de Monsieur Marc Bouteiller Chef de la Mission économique de France à Montréal, dans la très élégante petite salle privée, la «cognathèque» avec paroi vitrée donnant sur la plus belle cave à vins en ville. Le chevalier du Mérite agricole français, M. Michel Gillet chef-propriétaire est fier de montrer une de ses célèbres bouteilles de sa magnifique collection.
Avec Michel Gillet, une légende culinaire s’envole.
De gauche à droite, le joyeux trio, Messieurs Samy Rabbat, Joël Vajou et notre regretté ami Michel Gillet, nommés dans l’Ordre du Mérite agricole français. Prestigieuse décoration de la République Française, que l’on désigne aussi la
«Légion d’honneur agricole».
Michel Gillet était un administrateur de l’AMOMA-Canada.
Il l’a bien mérité, cette étoile blanche des champs dans sa belle pureté, brillant de ses mille feux. Dehors, le printemps Québécois 2014 s’installe à peine, et notre grand artiste de la «science de bouche» est parti pour le monde du souvenir. Adieu Michel …
Jean Claude Denogens,
Officier dans l’Ordre du Mérite agricole français
Fondateur et Président de l’Association des Médaillés
de l’Ordre du Mérite agricole français au Canada (AMOMA)